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Tshopo: Attristé par la ruine de Lotokila, Bamanisa met le gouvernement provincial face à ses responsabilités

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Le complexe sucrier de Lotokila, autrefois symbole d’un avenir industriel prometteur pour la province de la Tshopo, n’est plus qu’un champ de ruines. À 85 kilomètres de Kisangani, sur les rives du fleuve Congo, cette usine dort désormais à ciel ouvert : ses bâtiments éventrés, ses équipements pillés, son avenir effacé. Ce lundi 15 juillet, le sénateur Jean Bamanisa Saïdi a brisé le silence en dénonçant cette situation lors d’un point de presse tenu à Kisangani.

Dans la salle du restaurant La Fourchette, l’ancien gouverneur n’a pas mâché ses mots :
« Tous les biens sont saccagés ! », a-t-il lancé, visiblement choqué.

« Il n’est pas normal que Lotokila, pour lequel nous avons déjà mobilisé près de 2 millions de dollars, soit laissé dans un tel état d’abandon. Il reste environ 1,8 million à décaisser pour atteindre les 4,2 millions prévus… et voilà ce qu’on trouve sur le terrain ? »

Lotokila n’est pas une simple entreprise en ruine. Cette usine sucrière, implantée dans le village de Yaalocha (territoire d’Isangi), devait incarner la relance économique de la région. Elle représentait une promesse concrète : des milliers d’emplois, une production nationale renforcée, une réduction des importations massives de sucre, et une forme de souveraineté économique en RDC.

Mais aujourd’hui, le site est méconnaissable. Il n’y a ni gardiennage, ni entretien, encore moins un plan de sauvetage en vue. Juste des tôles arrachées, des vitres éclatées, des machines disparues. La végétation grignote lentement ce qui reste de l’espoir.

Pour Jean Bamanisa, ce désastre n’est pas une fatalité, mais le fruit d’une irresponsabilité :
« Le gouvernement provincial doit impérativement récupérer ce bien. C’est un patrimoine de la Tshopo, pas une épave abandonnée. »

Derrière cette interpellation, une réalité dérangeante : un projet public-privé lancé à grands renforts de promesses, mais jamais suivi avec sérieux. Les fonds investis semblent s’être volatilisés, sans qu’aucune structure durable n’ait été mise en place. Pendant ce temps, ce sont les populations locales qui paient la facture : pas d’emploi, pas d’activités économiques, et un sentiment croissant d’abandon.

Le sénateur a annoncé son intention de se rendre personnellement sur le site de Lotokila dans les jours à venir. Objectif : constater les dégâts, évaluer ce qu’il reste à sauver et proposer un plan réaliste à l’exécutif provincial.

Mais il est lucide : « Ma voix seule ne suffira pas », a-t-il reconnu. D’où son appel à l’unité et à l’action collective : « J’en appelle à la société civile, aux entrepreneurs locaux, aux anciens cadres de l’usine, aux députés, aux journalistes… Ce n’est pas un combat partisan, ni un dossier personnel. Lotokila appartient à tous les Tshopolais. Si nous n’agissons pas maintenant, il n’y aura bientôt plus rien à sauver. »

Le cri d’alarme du sénateur Bamanisa sera-t-il enfin entendu ? Pour lui, il n’est pas encore trop tard. Mais chaque jour compte. Chaque silence pèse. Et chaque minute qui passe rapproche un peu plus Lotokila de l’oubli – et la province de la Tshopo d’une faillite industrielle qu’elle ne mérite pas.

Rédaction

La Rédaction. Contact : +243 850 710 634 & +243 826 769 494 & +243 817 180 576 Adresse physique du bureau : Makiso, Kisangani, TSHOPO, RD. Congo.

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