

Tshopo : le ministre des Finances Patrick Valencio sous embargo médiatique
Depuis son accession à la magistrature suprême, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, n’a cessé de prôner l’instauration d’un État de droit, fondé notamment sur le respect de la liberté de la presse et la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier.
Pourtant, cet engagement semble gravement compromis dans la province de la Tshopo, où trois journalistes ont été victimes de séquestration et d’arrestation arbitraire à Kisangani, au sein même du cabinet du ministre provincial des Finances, Patrick Valencio.
Dans un communiqué officiel parvenu jeudi à notre rédaction, KIS24.INFO condamne fermement le traitement infligé à son journaliste, Steves Paluku, ainsi qu’à ses confrères Paul Beyokobana (Election-net.com) et Sébastien Mulamba (Kisangani News). Les trois professionnels s’étaient présentés dans les bureaux du ministre pour une interview planifiée avec son directeur de cabinet. Ils souhaitaient obtenir une version officielle sur la récente polémique liée à la participation du ministre Valencio à une série télévisée virale.
Mais ce rendez-vous journalistique a tourné au drame : les reporters ont été retenus de force pendant plusieurs heures, sans aucun fondement légal, privés de liberté de mouvement et de communication. L’acte, selon le communiqué, constitue une violation flagrante de la liberté de la presse, de l’exercice du journalisme et des droits fondamentaux garantis par la Constitution.
« À leur grande surprise, les trois journalistes ont été retenus de force, sans motif légal, et empêchés de quitter le lieu ou de communiquer librement pendant plusieurs heures », peut-on lire dans le texte de KIS24.
Face à ce qu’il qualifie de dérive autoritaire et tentative de musellement de la presse, KIS24 annonce une mesure sans précédent : un embargo total sur toute information relative au ministre Patrick Valencio, en guise de protestation contre les atteintes aux libertés professionnelles. Cette sanction éditoriale s’étendra sur 24 mois.
« Nous mettons solennellement en garde tous les responsables politiques et administratifs qui s’illustreraient encore dans la répression des journalistes à Kisangani. La liberté de la presse n’est pas négociable », conclut la direction du média.
Ce boycott inédit pourrait faire école. Déjà, des journalistes et acteurs de la société civile appellent à une mobilisation collective pour dénoncer l’intimidation des médias en Tshopo.
Rédaction

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