Urgent/Tshopo – Séquestré dans un bureau ministériel : le journaliste Steves Paluku de Kis24 porte plainte contre le ministre Patrick Valençio à la Cour de cassation

Un nouveau front judiciaire vient de s’ouvrir dans la province de la Tshopo. Le journaliste Steves Paluku, collaborateur du média en ligne KIS24.INFO, a déposé ce lundi une plainte formelle à la Cour de cassation à Kinshasa contre le ministre provincial des Finances, Patrick Valençio, l’accusant de séquestration, menaces, violences verbales et physiques.

Les faits remonteraient au 23 juillet 2025, jour où le journaliste affirme avoir été retenu contre son gré dans les locaux du cabinet ministériel, alors qu’il exerçait simplement son métier. Selon le plaignant, l’acte d’intimidation aurait été commis en pleine journée, dans un lieu censé être une institution publique au service de la transparence.

Dans un communiqué parvenu ce lundi à lumierenews.cd, Steves Paluku déclare :

« Aucun abus de pouvoir ne doit rester impuni, surtout lorsqu’il vise à faire taire la presse. »

S’appuyant sur l’État de droit et la liberté de la presse, garanties par la Constitution de la RDC, le journaliste affirme faire confiance à la justice pour que lumière soit faite sur cette affaire qu’il qualifie de « grave dérive autoritaire ». Il remercie également les collègues, avocats et défenseurs des droits humains qui ont exprimé leur soutien depuis l’annonce de sa plainte.

L’affaire soulève une vive émotion au sein de la corporation journalistique. Plusieurs voix s’élèvent déjà pour condamner l’acte présumé et réclamer des sanctions exemplaires, si les faits sont avérés.

Cette plainte intervient dans un climat de plus en plus tendu entre certains pouvoirs publics et les médias, notamment en province. Des observateurs y voient une opportunité pour la justice congolaise de réaffirmer son indépendance, dans un contexte où la presse joue un rôle essentiel de veille démocratique.

Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a encore été émise du côté du ministre Patrick Valençio.

Affaire à suivre.

Rédaction