Genocost 2025 : Mateus Kanga allume symboliquement une bougie en hommage aux victimes oubliées

À l’occasion de la commémoration du Genocost 2025, la ville de Kisangani, qualifiée de « ville martyre » en raison de son passé douloureux, s’est associée à la mémoire nationale pour honorer les millions de Congolais tombés sous les coups des guerres et agressions qui déchirent la République démocratique du Congo depuis plus de trois décennies.

Dans un message empreint de douleur et de responsabilité parvenu à lumierenews.cd, le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Mateus Kanga Londimo, a allumé symboliquement une bougie en hommage aux victimes oubliées de ces tragédies.

« Avec un cœur meurtri, j’allume une bougie pour honorer nos millions de victimes de guerres et d’agressions sous toutes leurs formes », a-t-il déclaré.

À travers Kisangani, la province de la Tshopo se veut un symbole de résilience et de devoir de mémoire. Le président de l’organe délibérant a rappelé que cette ville, marquée par plusieurs épisodes sanglants, incarne à la fois la souffrance de l’histoire et l’appel urgent à une justice encore attendue.

« La Tshopo, par Kisangani, ville martyre, se recueille, se souvient de son passé extrêmement douloureux. Dans sa résilience, elle incarne les cicatrices de l’histoire et la force du devoir de justice ; cette justice que nous avons l’obligation de rendre à chaque goutte de sang versée », a-t-il insisté.

Plus de trente ans après le début des violences multiformes qui ont endeuillé l’Est du pays et d’autres régions, le silence de la communauté internationale reste lourd. L’honorable Kanga Londimo a dénoncé cette indifférence persistante, tout en lançant un appel pressant à la reconnaissance des victimes et à la fin de l’impunité.

« Plus de trois décennies que cela dure ! Plus de 30 ans de silence et d’indifférence de l’humanité ! Nous disons : ça suffit ! », a-t-il martelé.

Le Genocost, célébré chaque 2 août, est une journée nationale de mémoire et de dénonciation des crimes de masse commis sur le territoire congolais depuis les années 1990. Elle vise à honorer les victimes, à réclamer justice et à renforcer la conscience collective autour du devoir de ne jamais oublier.

La Rédaction