Genocost 2025 : « Les larmes des justes ne tombent jamais dans l’oubli. Plus jamais ça ! », le cri du Prof. Sylvain Alongo

À l’occasion de la Journée nationale du Genocost, dédiée à la mémoire des millions de Congolais massacrés principalement dans l’Est de la République démocratique du Congo depuis 1996, le Professeur, Docteur et Ingénieur Sylvain Alongo Longomba, directeur technique du BCeCo, a exprimé une profonde compassion et un engagement sans faille pour la justice et la dignité humaine.

« Les larmes des justes ne tombent jamais dans l’oubli : elles nourrissent la mémoire des peuples et appellent au relèvement de la dignité humaine. »

Dans une déclaration empreinte de solennité, le Professeur Alongo s’est incliné devant la mémoire des millions de femmes, d’hommes et d’enfants victimes des atrocités perpétrées en RDC, depuis l’éclatement de la première guerre du Congo. Il a rappelé que le Genocost ne saurait être réduit à une simple page sombre de l’histoire, mais constitue une blessure béante au cœur de notre humanité.

« Dans le silence de la prière et la dignité du recueillement, nous élevons nos pensées vers ces innocents sacrifiés, dont les cris étouffés résonnent encore dans les consciences éveillées. »

S’inspirant des Écritures – « Le sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi » (Genèse 4:10) – le professeur Alongo a insisté sur le fait que la justice ne saurait être ignorée, même lorsque les nations ferment les yeux.

Sur le plan philosophique, il a souligné que la mémoire du mal est un devoir moral. « Oublier, c’est permettre sa répétition ; se souvenir, c’est résister », a-t-il affirmé en évoquant Emmanuel Lévinas, pour qui le visage de l’autre est un appel éthique.

Sur le plan théologique, il a rappelé que toute vie humaine est souffle de Dieu, et que nier cette humanité revient à insulter le Créateur lui-même. Le génocide vécu par l’Est du pays n’est pas seulement un crime contre l’humanité, mais aussi une profanation du sacré.

Le professeur a plaidé pour que le Genocost soit pleinement reconnu comme un crime imprescriptible, appelant à une justice qui ne se contente pas de pardonner, mais qui répare et rétablit la vérité pour construire une paix durable.

« Que le pardon ne soit jamais synonyme d’oubli, mais chemin vers la vérité, la réparation et la paix. »

Enfin, s’adressant aux familles endeuillées, aux survivants et à toutes les victimes invisibles du drame congolais, le Prof. Dr. Ir. Sylvain Alongo Longomba a exprimé sa compassion fraternelle et son engagement à défendre la mémoire et la dignité des victimes.

« En leur nom, pour notre dignité, et devant l’Histoire, nous disons : plus jamais ça. »

Rédaction