Pénurie d’eau à Kisangani : une panne interne à la REGIDESO blanchit la SNEL et fait taire les fausses accusations visant l’un de ses responsables

La ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, fait face depuis plusieurs jours à une crise persistante dans la distribution d’eau potable. Des quartiers entiers sont privés d’eau, suscitant l’inquiétude des habitants et alimentant diverses spéculations sur l’origine réelle de la situation.

Sur les réseaux sociaux, certaines rumeurs ont pointé du doigt la Société Nationale d’Électricité (SNEL), et plus particulièrement l’un de ses responsables régionaux du Nord-Est. Des accusations jugées « sans fondement » par plusieurs sources techniques et administratives, qui attribuent plutôt la responsabilité à un dysfonctionnement interne à la REGIDESO, la Régie de distribution d’eau en République démocratique du Congo.

Selon des informations recoupées auprès de sources crédibles, le problème est strictement technique. Deux transformateurs électriques, qui alimentent les usines de traitement d’eau de Kisangani, sont tombés en panne, paralysant partiellement le système de production.

Cette défaillance a été précisément identifiée le 25 juillet 2025, à l’issue de quatre jours d’investigations menées par les techniciens de la REGIDESO. Elle est donc totalement indépendante de l’alimentation électrique assurée par la SNEL.

« Il ne s’agit ni d’un sabotage, ni d’une défaillance imputable à la SNEL. Les lignes d’alimentation fonctionnent normalement, y compris dans les quartiers desservis par le même réseau », a confié une source administrative proche du dossier.

Effectivement, la SNEL continue à fournir de l’électricité dans plusieurs zones de la commune Tshopo, notamment le quartier Pumuzika, ce qui prouve que les câbles traversant le site de la REGIDESO restent pleinement opérationnels.

Cette précision technique contredit formellement les accusations relayées en ligne contre la SNEL et certains de ses cadres, dont l’un est reconnu pour son professionnalisme dans la région.

« Il est regrettable que des campagnes de désinformation tentent de ternir l’image d’agents publics dévoués », déplore un ingénieur local, sous couvert d’anonymat.

Face à cette panne, la REGIDESO a activé un plan d’urgence. Un nouveau transformateur est attendu dans les jours à venir, selon des sources locales. Des dispositions logistiques ont déjà été prises pour en faciliter l’acheminement et permettre une reprise rapide des activités de traitement d’eau.

En attendant, les autorités appellent la population à faire preuve de patience, de calme, et surtout de vigilance face aux fausses informations diffusées sur les réseaux sociaux. Elles rappellent qu’une résolution durable des problèmes d’infrastructure ne peut se faire sans effort collectif ni communication responsable.

Au-delà de la panne actuelle, cette crise met en évidence les fragilités structurelles du réseau de distribution d’eau de Kisangani. Entre le vieillissement des équipements, l’insuffisance de pièces de rechange et les contraintes logistiques, les interruptions de service deviennent plus fréquentes et plus longues à résoudre.

En attendant la réparation complète, les habitants s’adaptent tant bien que mal : certains recourent aux puits, d’autres stockent l’eau dès qu’elle est disponible, tandis que les plus démunis doivent se rabattre sur l’eau en sachet, souvent vendue à prix fort.

À court terme, le rétablissement de la desserte dépendra de la rapidité avec laquelle la REGIDESO remplacera les transformateurs défectueux.
À long terme, seule une réforme structurelle et un investissement massif dans les infrastructures d’eau permettront d’éviter que ce genre de crise ne se reproduise.

Rédaction