ÉDITO : La Tshopo vit-elle l’un de ses plus gros scandales financiers avec un contrat routier de 700.000 $ pour 11 km de terre battue sous Paulin Lendongolia ?
Présenté naguère comme l’homme providentiel capable de sortir la Tshopo de l’enclavement grâce à une gouvernance axée sur les résultats, le gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga se retrouve aujourd’hui dans la tourmente. Les promesses tardent à se matérialiser et, chaque semaine, de nouvelles révélations alimentent les débats dans les cafés de Kisangani comme dans les groupes WhatsApp de la diaspora boyomaise.
La dernière en date fait scandale : un contrat routier de près de 700.000 dollars signé en décembre 2024, censé réhabiliter 11,024 km de la RN4 entre Kisangani (PK 267) et Avakubi. Montant moyen : 65.000 dollars le kilomètre… pour une route en simple terre battue.
Un contrat qui soulève plus de questions qu’il n’apporte de solutions
Le marché, conclu le 11 décembre 2024 avec l’établissement YETU, prévoyait le traitement des bourbiers, des points chauds et un rechargement systématique de la chaussée, avec un délai de 60 jours. Mais le coût exorbitant fait bondir les observateurs.
Dans des contrats similaires, le prix moyen n’a jamais dépassé 25.000 dollars par kilomètre. Ici, il est quasiment triplé.
Pour le jeune entrepreneur et leader boyomais Guy Ramy Lonia, il ne s’agit de rien d’autre que d’un « scandale financier ». Dans une réaction publiée sur son compte X, il dénonce :
« Pendant que le Président Félix Tshisekedi et le ministre des Finances Doudou Fwamba veillent à la matérialisation de la vision du Chef de l’État, l’autorité provinciale sacrifie ces efforts par incompétence et mauvaise gestion. »
À ses yeux, cette surfacturation équivaut à un vol organisé au détriment d’une population qui espère, depuis des décennies, des routes véritablement praticables.
En apposant sa signature sur ce contrat, Paulin Lendongolia engage directement sa responsabilité politique et morale. Dans une province où le désenclavement routier conditionne tout développement, ce marché douteux risque de laisser des traces.
La question demeure :
Les 11 km de bourbiers traités à 700.000 dollars… La Tshopo assiste-t-elle à l’un des plus gros scandales financiers de son histoire récente ?
Affaire à suivre.
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