Procès Jedidia Mabela : le Professeur Flory Bobili dénonce une « dictature bricolée »

La condamnation de l’activiste citoyen Jedidia Mabela, militant du mouvement citoyen LUCHA, continue de susciter des réactions. Accusé d’avoir dénoncé une présumée dilapidation des fonds publics par le gouvernement provincial de la Tshopo et d’avoir appelé l’Assemblée provinciale à exercer un contrôle rigoureux, le jeune militant bénéficie désormais d’un soutien marqué dans les milieux académiques.

Le Professeur Flory Bobili, figure intellectuelle de la province, a vivement réagi en qualifiant cette condamnation de dérive autoritaire.

« L’arrestation de Jedidia Mabela est une dictature bricolée. On ne peut pas interdire les cerveaux lumineux de réfléchir », a-t-il martelé.

Selon lui, cette affaire illustre une volonté de museler les voix critiques et de restreindre l’espace civique en République démocratique du Congo.

Cette déclaration ravive le débat sur la liberté d’expression et la protection des défenseurs des droits citoyens en RDC, à un moment où de nombreux observateurs dénoncent la montée d’actes d’intimidation contre les acteurs de la société civile.

Le Professeur Bobili appelle les institutions judiciaires et politiques à garantir l’indépendance de la justice et à respecter les droits fondamentaux. Pour lui, « une démocratie ne peut s’épanouir sans la critique constructive et sans le contrôle citoyen de la gestion publique ».

La réaction du Professeur Bobili est perçue comme un signal fort de soutien à la société civile et aux mouvements citoyens, régulièrement confrontés à des pressions et menaces lorsqu’ils dénoncent la mauvaise gouvernance.

Cette affaire pose de nouveau la question de l’équilibre entre la liberté de parole et les limites imposées par le pouvoir provincial, dans un contexte où les acteurs sociaux réclament davantage de transparence et de redevabilité.

Rédaction