Tshopo : rapport accablant des leaders intellectuels, l’Assemblée provinciale appelée à un contrôle strict de la gestion provinciale

L’Association des Leaders Intellectuels de la Grande Orientale (ALIGO) hausse le ton. Face à ce qu’elle qualifie de « gestion en décalage avec les attentes citoyennes », l’organisation appelle les députés provinciaux à exercer un contrôle parlementaire ferme et transparent sur la gouvernance de la province de la Tshopo.

Ce message fort a été lancé lors de la remise officielle d’un rapport d’enquête ce lundi 06 Octobre 2025 au président de l’Assemblée provinciale, le Dr. Matheus Kanga Londimo, devant un parterre d’intellectuels, de journalistes et de représentants de la société civile.

Une radiographie sans complaisance de la gestion provinciale

Fruit de plusieurs semaines d’enquête, le rapport de l’ALIGO dresse un état des lieux détaillé de la gouvernance publique dans la Tshopo.
Selon le professeur Trésor-Grison Kakumbi, président de l’association, cette étude a porté sur trois axes majeurs :

✓la qualité de la gouvernance et la transparence institutionnelle ;

✓la gestion des infrastructures et des services publics ;

✓et la redevabilité des autorités vis-à-vis des citoyens.

L’enquête a touché 5 000 personnes issues de différents horizons : fonctionnaires, étudiants, opérateurs économiques, leaders communautaires et membres de la société civile.
Les résultats révèlent une insatisfaction croissante de la population quant à la gestion des ressources et à l’impact concret des politiques publiques.

En recevant le document, le président de l’Assemblée provinciale, Dr. Matheus Kanga Londimo, a salué une démarche « courageuse et nécessaire », promettant que le rapport sera examiné avec toute l’attention requise.

« Ce travail de terrain est un miroir tendu à nos institutions. Il nous invite à rétablir la confiance entre élus et électeurs », a-t-il affirmé.

Il a également annoncé la création prochaine d’une tribune d’expression populaire, destinée à permettre aux citoyens d’exprimer directement leurs préoccupations devant les représentants provinciaux.

L’intelligence citoyenne au service de la gouvernance

Pour l’ALIGO, cette initiative ne relève pas du simple plaidoyer : elle incarne une nouvelle approche de la gouvernance participative, fondée sur la science, la rigueur et la responsabilité.
L’association regroupe des médecins, juristes, ingénieurs, professeurs d’université, journalistes et acteurs de la société civile. Tous partagent une conviction : aucun développement durable n’est possible sans un contrôle citoyen fort et informé.

« La Tshopo a besoin d’une gouvernance responsable, à la hauteur de ses potentialités. C’est à ce prix que nous pourrons transformer les discours en résultats concrets », a martelé le professeur Kakumbi.

À travers cette démarche, les Leaders Intellectuels de la Grande Orientale envoient un message clair : la gouvernance provinciale ne doit plus échapper au regard critique des citoyens.
Dans un contexte national marqué par les exigences de transparence et de performance, cette action apparaît comme un signal fort celui d’une population qui ne veut plus être spectatrice, mais actrice de son destin collectif.

Rédaction