Tshopo : « Au-delà du vote, une leçon de démocratie à méditer collectivement » ( hon. Jefferson Abdallah PENE MBAKA)

La scène politique de la province de la Tshopo a récemment été secouée par un exercice parlementaire inédit: le dépôt et l’examen de plusieurs pétitions contre les membres du bureau de l’Assemblée provinciale.

Bien que toutes aient été rejetées, cet épisode marque un tournant politique qui mérite une lecture posée, au-delà des passions.

L’honorable député national élu deux fois à Mambasa en Ituri, Gouverneur honoraire de cette province et ancien conseiller politique du tout premier gouverneur de l’ex-Province Orientale, Jefferson Abdallah PENE MBAKA a, dans une analyse partagée publiquement ce mardi 14/10/2025 félicite les députés provinciaux pour avoir fait preuve de maturité démocratique.
Il salue un bel exercice de contre-pouvoir, tout en appelant les acteurs politiques particulièrement la jeunesse politique de la Tshopo à faire preuve d’apaisement et de responsabilité.

« Ceux qui ont réussi à renverser le rapport de force doivent éviter le triomphalisme », prévient-il, appelant à la cohésion provinciale, à la bonne gouvernance et à la priorisation du bien-être des Tshopolais.

Les causes profondes d’un déséquilibre politique

Dans son analyse, l’honorable député national élu du territoire de Mambasa énumère plusieurs éléments qui, selon lui, expliqueraient ce basculement de la situation :

1. La réalité sociologique complexe de la Tshopo, souvent marquée par des clivages ethniques et des intérêts communautaires divergents.
2. L’influence politique de Kinshasa, qui reste un facteur clé dans les équilibres des institutions provinciales.
3. Le rapport de force entre deux lobbyings internes, chacun défendant ses zones d’intérêt.
4. Les comportements des députés eux-mêmes, analysables à la lumière des logiques décrites par le politologue et professeur des universités, député national Jefferson Abdallah PENE MBAKA, celles du clientélisme et des intérêts matériels.

Un appel au gouverneur à se ressaisir pendant qu’il est encore temps

Aujourd’hui la province de la Tshopo est gérée par la jeunesse dans toutes les deux institutions politiques provinciales
Cette jeunesse devrait montrer qu’elle est capable de s’assumer en dehors de toutes que l’on taxe être responsable de la destruction de la Tshopo et voir le même, le frein pour le décollage de la plus grande province de la République Démocratique du Congo, la jeunesse doit servir de l’exemple, conseil l’honorable Jefferson Abdallah PENE MBAKA.

Il évoque enfin un fait devenu palpable dans les discussions publiques et sur les réseaux sociaux le rôle supposé du Gouverneur Paulin Lendongolia dans cette dynamique conflictuelle.

Si son implication se confirme, l’honorable l’invite à un réajustement rapide de sa posture politique, avant que son autorité ne soit fragilisée au point de rupture.

Une invitation à grandir politiquement

Ce moment, bien plus qu’un affrontement de camps, doit être perçu comme un signal fort, la démocratie locale s’exprime à travers des institutions, mais elle n’est viable que si elle est portée par une culture du dialogue, de la tolérance et de la responsabilité partagée.

La jeunesse, qui constitue la majorité active de la scène politique émergente, doit apprendre à rejeter les extrêmes, à préférer l’argument au conflit, et à construire des ponts plutôt que des murs.

La Tshopo a évité un naufrage institutionnel. Le débat a eu lieu, les votes ont été faits, et l’Assemblée continue de fonctionner. Mais le plus important reste à venir, la reconstruction de la confiance, l’amélioration de la gouvernance, et surtout, le recentrage du combat politique sur les besoins réels de la population.

Que cet épisode serve de leçon, non de blessure.

SEMUL