« Nous travaillons sans salaire depuis 2017 » : cri de détresse des agents pénitentiaires de Kisangani au ministre de la Justice
En visite à la prison centrale de Kisangani ce samedi, le ministre d’État à la Justice, Guillaume Ngefa, a été interpellé par les agents pénitentiaires au sujet de leurs conditions de travail jugées précaires. Ces derniers dénoncent notamment l’absence de mécanisation et de prime de risque, malgré plusieurs années de service.
Une surveillante du pavillon des femmes a témoigné exercer depuis 2017 sans aucune rémunération adéquate, soulignant la dangerosité du métier et le manque de reconnaissance de l’État.
« Nous travaillons sans salaire depuis 2017, mais nous continuons à assurer la sécurité des détenus au péril de notre vie »,
a-t-elle déclaré, la voix empreinte d’émotion.
Le chef des détenus s’est également exprimé en faveur des gardiens, déplorant leurs conditions de vie difficiles. Il a révélé que certains agents sont contraints de dormir dans l’enceinte de la prison, faute de moyens de transport ou d’abri. Il a exprimé l’espoir que la visite du ministre permettra d’aboutir à une solution durable à cette situation longtemps ignorée.
Face à ces plaintes, le ministre Guillaume Ngefa a écouté attentivement les doléances du personnel pénitentiaire et promis que le gouvernement se penchera sur la question dans le cadre de la réforme du système carcéral.
Cette visite s’inscrit dans une tournée d’inspection nationale visant à évaluer les conditions de détention et de travail dans les établissements pénitentiaires du pays.
Rédaction
La Rédaction. Contact : +243 850 710 634 & +243 826 769 494 & +243 817 180 576 Adresse physique du bureau : Makiso, Kisangani, TSHOPO, RD. Congo.




Laisser un commentaire