Tshopo : un acteur de la société civile appelle à une introspection politique pour sortir de la crise

Dans une interview téléphonique exclusive accordée à Lumière-News.cd, le notable et activiste pro-démocratie Jordan Saidi Atibu est revenu sur la crise politique que traverse actuellement la province de la Tshopo, appelant les acteurs politiques comme les citoyens à une profonde introspection.

Selon lui, la situation actuelle résulte notamment de « mauvais choix opérés lors de l’élection des représentants provinciaux ». Sans mettre en cause des personnes de manière directe, il estime que des signaux inquiétants étaient perceptibles dès l’élection de l’ancien gouverneur, aujourd’hui déchu. Il affirme avoir craint, dès cette époque, que la province « peine à se relever » au regard du contexte politique et institutionnel.

Jordan Saidi explique également que certaines démarches initiées par des notables et membres de la société civile visaient à encourager les députés provinciaux à « assumer pleinement leur responsabilité » conformément à la Constitution et aux lois régissant la libre administration des provinces. Il déplore néanmoins ce qu’il qualifie d’« incompréhensions » dans la manière dont certaines autorités nationales ont réagi, tout en rappelant que les élus provinciaux disposent de prérogatives propres dans l’exercice de leurs missions.

L’activiste insiste par ailleurs sur le fait que la récente démarche de contrôle institutionnel opérée par les députés provinciaux reflétait, selon lui, la volonté d’une partie de la population : « Les 18 représentants du peuple ont agi conformément aux attentes de leurs électeurs », souligne-t-il, rejetant toute idée de complicité ou de silence stratégique de la société civile face aux difficultés vécues par la province.

Pour Jordan Saidi, l’objectif principal reste l’émergence d’une Tshopo stable et mieux gouvernée. Il assure que l’engagement citoyen demeure intact : « La lutte continue jusqu’à ce que la Tshopo renaisse de ses cendres », conclut-il.

La Rédaction