Washington : « La diplomatie active du Président Tshisekedi aboutit à la signature d’un accord de paix définitive dans l’Est de la RDC » (Me Héritier Isomela, Sauti ya Lubunga)

La signature ce jeudi à Washington de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, sous la médiation active du président américain Donald Trump, marque « une avancée historique vers la consolidation définitive de la paix dans l’Est », a déclaré Me Prince Héritier Isomela, président de la société civile Sauti ya Lubunga de la Tshopo.

Selon cet acteur de la société civile, l’accord attendu met un terme à « plus de trente ans d’insécurité, de deuil et de violences » qui ont ravagé les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema et de l’Ituri.

« En ma qualité de patriote congolais, d’acteur de la société civile et de notable de Kisangani, je ne peux que me réjouir de cette avancée historique. Après tant d’années de souffrances, voir nos autorités aboutir à un accord visant à restaurer une diplomatie permanente avec le Rwanda est une très bonne chose », a-t-il confié.

Me Isomela a rendu hommage à l’impulsion du Chef de l’État congolais et à l’implication de plusieurs partenaires internationaux ayant soutenu les pourparlers : le Kenya, l’Angola, le Qatar, ainsi que les États-Unis d’Amérique qui accueillent la cérémonie de signature.

Il estime que l’option diplomatique, longtemps réclamée par la société civile, apparaît désormais comme « la voie la plus constructive » pour espérer une stabilisation durable dans la région des Grands Lacs.

Tout en saluant les avancées réalisées, le président de Sauti ya Lubunga appelle toutefois à la prudence. « L’histoire récente nous rappelle que plusieurs accords conclus avec des pays voisins n’ont jamais été pleinement respectés. Pour que ce processus devienne une réalité, il faut que les deux parties manifestent une bonne foi totale dans l’application des engagements pris », a-t-il prévenu, pointant du doigt « la mauvaise foi récurrente » des autorités rwandaises dans le passé.

Me Isomela exhorte également le gouvernement congolais à rester vigilant une fois l’accord signé. Il recommande le renforcement des FARDC, des services de sécurité et des dispositifs de surveillance des frontières afin de prévenir toute nouvelle résurgence de l’insécurité.
« La signature de cet accord ne doit pas nous affaiblir ni nous distraire. Nous devons rester prudents et vigilants », a-t-il insisté.

Rédaction