ESU – RDC : le DG de l’ISP-Kisangani, Professeur Jacques-Riverain Lofemba participe activement à l’évaluation à mi-parcours du système LMD

Le directeur général de l’Institut supérieur pédagogique de Kisangani (ISP/Kisangani), professeur Jacques-Riverain Lofemba, a pris une part active à la cérémonie de présentation du rapport d’évaluation à mi-parcours du système Licence-Master-Doctorat (LMD) en République démocratique du Congo. L’atelier, organisé jeudi à l’Institut national des arts (INA) à Kinshasa, a réuni plusieurs acteurs du secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU).

À cette occasion, il a salué cette réforme ambitieuse, considérée comme un levier stratégique de transformation du sous-secteur de l’ESU et un moteur du développement socio-économique à travers la formation de cadres compétents et compétitifs.

Toutefois, il a relevé les principaux constats et défis suivants :

✓Infrastructures insuffisantes et inadaptées : faible taux de numérisation, auditoires surchargés, manque d’équipements, laboratoires et bibliothèques vétustes ou inexistantes ;

✓Qualité de l’enseignement en difficulté : ressources pédagogiques limitées, déficit d’enseignants qualifiés surtout en province, persistance des méthodes pédagogiques obsolètes ;

✓Gouvernance académique et institutionnelle fragilisée : absence de gestion numérisée, inexistence de plan stratégique, financement insuffisant et dépendance accrue vis-à-vis des partenaires extérieurs.

Recommandations formulées sont notamment :

1. Contextualiser le système LMD aux réalités congolaises ;

2. Renforcer les infrastructures et moderniser les équipements pédagogiques, avec un recours accru au partenariat public-privé ;

3. Développer les ressources humaines : création de bourses d’excellence pour former des docteurs qualifiés et mise en place d’une formation continue pour le personnel académique et administratif ;

4. Harmoniser les maquettes d’enseignement avec les standards internationaux ;

5. Numériser la gouvernance globale de l’ESU ;

6. Accentuer la professionnalisation et les partenariats afin d’assurer une meilleure adéquation entre la formation et le marché de l’emploi.

Cette évaluation à mi-parcours du système LMD marque une étape décisive dans le processus de réforme de l’enseignement supérieur en RDC, où la volonté des parties prenantes reste de faire du LMD un outil adapté aux réalités locales et aligné aux exigences internationales.

Rédaction