

ESU/Tshopo : Le DG Jacques-Riverain Lofemba dresse un bilan ambitieux et promet de faire de l’ISP Kisangani un « incubateur didactique de formation de formateurs »
Reconduit à la tête de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP) de Kisangani, le professeur Jacques-Riverain Lofemba, qui s’apprête à totaliser deux ans de mandat, dresse un bilan porteur d’ambitions et annonce des réformes profondes. Animé par une vision centrée sur l’innovation, la qualité et l’excellence, il réaffirme sa volonté de transformer l’ISP Kisangani en un véritable incubateur didactique de formation de formateurs, afin de lutter efficacement contre la sous-qualification dans l’enseignement secondaire.
« L’ISP Kisangani n’est pas une université comme les autres. Sa mission est claire : former des pédagogues, des didacticiens, ceux-là mêmes qui ont la lourde tâche de forger l’intelligence nationale dès le bas âge », déclare-t-il.
Dans une interview accordée à la presse ce jeudi dans son cabinet de travail, le professeur Lofemba a fait savoir que chaque année, l’ISP Kisangani met sur le marché de l’emploi entre 200 et 250 diplômés spécialisés dans la pédagogie. Un chiffre encore insuffisant face à la prolifération des établissements secondaires et à la demande croissante en enseignants qualifiés.
« Trop souvent, les écoles secondaires recrutent des licenciés issus d’universités généralistes. Or, ils n’ont ni formation didactique, ni compétence pédagogique. Ce système contribue directement à l’effondrement de la qualité de l’enseignement », déplore le DG.

Le constat est préoccupant : de nombreux diplômés d’État accèdent à l’ISP avec des lacunes fondamentales. Une conséquence directe de la faiblesse du système secondaire, où le recrutement d’enseignants non qualifiés est monnaie courante.
Conscient des défis structurels, le professeur Lofemba appelle à une mobilisation collective des parents, des gestionnaires d’écoles et des autorités éducatives.
« Aucun développement socio-économique n’est possible sans un système éducatif solide. La qualité de l’enseignement primaire et secondaire conditionne celle de l’enseignement supérieur. L’État doit reconnaître et protéger le rôle central des ISP », insiste-t-il.
Il plaide pour une reconnaissance exclusive des ISP dans la formation des enseignants du secondaire, et pour une réforme rigoureuse des critères de recrutement dans les écoles.
Avec une gouvernance renouvelée, l’ISP Kisangani veut jouer un rôle stratégique dans la réforme de l’éducation nationale. Le professeur Lofemba mise sur plusieurs actions concrètes :
✓Amélioration de l’encadrement pédagogique;
✓Renforcement des filières pratiques;
✓Partenariats structurés avec les établissements secondaires;
« Nous ne prêchons pas dans le désert. Les parents commencent à comprendre que seule une formation pédagogique rigoureuse peut sauver notre école. À nous de continuer à innover pour redonner espoir à l’éducation congolaise », conclut-il.
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