Haut-Uélé : bras de fer à la Division Transcom, le CD sortant Albert Soronga défie sa tutelle et refuse de céder le bâton de commandement à Jean-Marie Olinda

Une crise sans précédent secoue la Division Provinciale du Transport, Voies de Communication et Désenclavement (TRANSCOM) du Haut-Uélé. Depuis plus d’un mois, le chef de division sortant, Albert Soronga, refuse catégoriquement de céder le flambeau à son successeur Jean-Marie Olinda pourtant nommé officiellement par le ministre de tutelle.

Faute de remise et reprise, la division tourne au ralenti, plongeant des dizaines d’agents dans le désarroi. Plus de 50 d’entre eux ont signé une pétition réclamant l’intervention urgente du gouverneur pour mettre fin à ce blocage administratif. « Nous voulons simplement que la loi soit respectée », insistent-ils.

Au-delà de ce bras de fer, plusieurs sources internes renseignent que le chef de division sortant aurait affecté illégalement ses proches à des postes de contrôle et distribué des imprimés de valeur à un pasteur de Dungu qui les revendrait ensuite à ses fidèles, provoquant un détournement massif des recettes publiques. Un procès-verbal existerait pour étayer ces accusations.
Les recettes de l’État, affirment des témoins, seraient ainsi détournées au profit des membres de la famille Soronga, au détriment du Trésor public.

Pendant ce temps, le nouveau chef de division, Jean-Marie Olinda, reste à l’écart, réduit à l’inactivité alors qu’il a quitté Kisangani pour prendre ses fonctions dans le Haut-Uélé. Cette situation alimente frustration et incertitude parmi le personnel.

Les agents s’interrogent sur le mutisme du gouvernement provincial face à une crise qui ternit l’image de l’administration publique. Ils alertent sur le risque d’incidents graves si rien n’est fait rapidement pour rétablir l’ordre et permettre la reprise normale des activités.
« Il est temps que le chef sortant rejoigne son nouveau poste à Kinshasa et que son successeur puisse enfin exercer son mandat », martèlent-ils.

Ce bras de fer représente un test sérieux pour les autorités provinciales, appelées à trancher afin de préserver la crédibilité de l’État dans le Haut-Uélé.

Malgré nos multiples tentatives, il n’a pas été possible de joindre le chef de division sortant pour recueillir sa version des faits.

Rédaction