Kisangani : le REFIACO forme 23 femmes en perlage et créativité artisanale pour booster leur autonomisation

Vingt-trois femmes de Kisangani viennent d’achever une formation intensive en perlage et créativité artisanale, une initiative portée par le Réseau des Femmes Ingénieures et Agronomes du Congo (REFIACO) en partenariat avec la Division provinciale du Genre. Pendant trois semaines, ces participantes pour la plupart orphelines, veuves ou femmes en situation de vulnérabilité ont appris à transformer des perles en véritables objets d’art… et en opportunités économiques.

« Nous voulons donner aux femmes les moyens de se prendre en charge et d’occuper positivement les jeunes filles », explique Ir. Nellas Bauma Geena, coordonnatrice du REFIACO. L’initiative, lancée le 13 novembre et clôturée le 5 décembre, a permis aux apprenantes de maîtriser la fabrication de porte-clés, boucles d’oreilles, sacs, chaînettes et autres accessoires artisanaux.

Pour la coordonnatrice, l’objectif est clair : créer des compétences utiles, durables et commercialisables. Elle insiste toutefois sur la nécessité de renforcer le soutien local :

« Nous avons la volonté, mais il nous faut un petit coup de pouce. Pas besoin de millions, juste de la bonne volonté », plaide-t-elle, appelant les autorités et partenaires à accompagner les actions menées à l’espace Consolata au profit des femmes en détresse.

De leur côté, les participantes ne cachent pas leur joie. Merveille Aguba Safi, visiblement émue après avoir reçu son certificat, témoigne :

« Au début, c’était difficile… mais aujourd’hui je suis fière de ce que je sais faire. Cette formation m’ouvre déjà des portes. »

Elle encourage par ailleurs les jeunes filles et même les mères adolescentes à rejoindre les prochaines sessions :

« Ce n’est pas la fin du monde d’être une jeune mère. Vous pouvez devenir entrepreneure et gagner votre vie. »

Profitant de la présence des participantes, l’avocate Lauriane a animé une séance de sensibilisation dans le cadre des « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ». Elle a rappelé aux femmes leurs droits, les recours possibles et l’importance de dénoncer toute forme de violence.

Face à l’engouement suscité par cette première cohorte et l’inscription de nouvelles candidates, le REFIACO annonce une prochaine session pour février. Une lueur d’espoir pour de nombreuses femmes qui cherchent à bâtir leur autonomie à travers l’artisanat.

Rédaction