La Tshopo, une province ingouvernée ? (Tribune de Me Dédicace Mituato)

Depuis quelque temps, tous les indicateurs sont au rouge : rien ne fonctionne. Les vols se multiplient, les routes urbaines sont dans un état d’impraticabilité sans précédent, et les routes d’intérêt provincial sont devenues un véritable calvaire pour les usagers. Face à ce tableau sombre, il ne fait aucun doute que la province est en danger.

Il est vrai que la sécurité est l’affaire de tous, mais il revient aux autorités établies de mettre en place des politiques publiques auxquelles les citoyens doivent adhérer. Malheureusement, à l’heure actuelle, tout porte à croire qu’au niveau provincial, rien n’est fait dans ce secteur, alors que la Tshopo dispose depuis 2021 de résolutions issues des états généraux de la sécurité. Il est urgent de responsabiliser chaque service intervenant dans ce domaine, en les dotant des moyens adéquats, afin de mettre hors d’état de nuire tous les malfrats.

S’agissant des infrastructures routières, le véritable problème réside dans la gestion orthodoxe des ressources financières propres à la province. Selon des sources concordantes, la Tshopo mobiliserait environ 1.000.000 USD par mois. Avec cette somme sachant que l’enveloppe salariale de la province est estimée à 300.000 USD, il serait possible de relier Kisangani à l’ensemble des territoires.

De tout ce qui précède, il apparaît clairement qu’à court terme, la province dispose des moyens de trouver des solutions idoines, tant dans le domaine de la sécurité que dans celui des infrastructures routières.

Gouverner, c’est prévoir !

Me Didace Mituato BapelekI