Martin Fayulu décline l’invitation de la Fondation Thabo Mbeki et appelle cette dernière à soutenir le dialogue national inclusif en RDC

À travers une correspondance adressée à Max Boqwana, Chief Executive Officer de la Fondation Thabo Mbeki, l’opposant congolais Martin Fayulu salue les efforts continus de ladite fondation en faveur de la paix, de la stabilité et de l’intégration africaine, tout en exprimant ses préoccupations concernant l’organisation d’un dialogue continental prévu du 3 au 6 septembre à Kinshasa.

Fayulu note un manque de transparence autour de cette rencontre initiée par la fondation sud-africaine, notamment l’absence de communication sur la liste des participants, les thématiques abordées, l’agenda des panels et les dispositions protocolaires. Un flou jugé préoccupant à quelques jours du début des travaux.

Dans sa lettre, il met en avant l’existence d’un processus national de dialogue inclusif en gestation en RDC, porté par les autorités religieuses congolaises et soutenu par une large frange de la population. Ce processus, qu’il qualifie de légitime et structuré, ambitionne une résolution pacifique et durable des crises que traverse le pays. Il rappelle également le rôle de l’Union africaine, qui a désigné le président togolais Faure Gnassingbé comme facilitateur de ce dialogue, avec le soutien de plusieurs anciens chefs d’État africains.

Martin Fayulu appelle ainsi la Fondation Thabo Mbeki à prioriser et à soutenir activement cette initiative congolaise, qui repose sur une approche inclusive et locale, à l’opposé d’une démarche perçue comme opaque. Selon lui, un appui sincère à ce processus interne, relayé à l’échelle régionale et internationale, renforcerait les perspectives d’une paix durable en RDC.

« Le droit sera dit dans le respect des règles d’un procès équitable, non pas sous pression de la rue ni sous influence des réseaux sociaux », conclut-il, soulignant l’importance d’un cadre national pour toute initiative de dialogue en RDC.

La Rédaction