Motion de défiance contre le gouverneur de la Tshopo : CT Véronique Mokoto dénonce une manipulation politique des jeunes

Alors que la province de la Tshopo est plongée dans une tension politique alimentée par la motion de défiance déposée contre le gouverneur Paulin Lendongolia, l’actrice sociale Véronique Mokoto monte au créneau. Elle fustige ce qu’elle qualifie de « manipulation politique à ciel ouvert » visant particulièrement la jeunesse, et appelle à un éveil de conscience.

En réaction aux groupes associatifs, mouvements de jeunes et pressions de rue qui s’en prennent aux députés provinciaux auteurs de la motion, l’initiatrice de la « Fondation Impossible n’est pas Véronique Mokoto » dénonce une instrumentalisation dangereuse.

« Au moment où la population tshopolaise crie la mauvaise gestion, le détournement et l’insécurité, les députés provinciaux veulent simplement exercer leur rôle de contrôle, mais des jeunes pris en otage par le gouverneur se permettent d’accuser les élus d’être manipulés par des politiciens nationaux », déplore-t-elle. Selon elle, c’est « demander une chose et son contraire ».

Poursuivant, elle affirme : « Nous dénonçons la manière d’agir de l’exécutif provincial de la Tshopo. Il doit savoir qu’être à la tête d’une province, c’est accepter de rendre compte à la population à travers ses députés. Mais chose grave, chaque fois qu’on le soumet à cet exercice, il envoie des groupes de députés et de pression pour créer le désordre. L’autre fois, pour répondre à une question orale, c’était le trouble qui était au rendez-vous. Aujourd’hui, pour répondre à la pétition, il crée un voyage à Kinshasa, alors qu’il vient de passer plus de deux mois hors de la province. Tout cela pour provoquer des incidents et que le sang coule, en plus de celui qui coule déjà à cause de l’insécurité grandissante. »

L’actrice sociale dit dénoncer « avec la dernière énergie » cette manière de se maintenir au pouvoir sans rien faire pour la population. « Le gouverneur doit savoir que fuir ses responsabilités finit toujours par être rattrapé par ses regrets. En tant que gouverneur, il est censé répondre à ses obligations et respecter les règles constitutionnelles », martèle-t-elle.

En outre, CT Véronique Mokoto en appelle au Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, « d’agir rapidement pour sauver la Tshopo qui s’enfonce chaque jour davantage dans la confusion et l’insécurité ». Elle plaide aussi pour que le vice-Premier ministre de l’Intérieur permette aux députés provinciaux d’exercer leurs prérogatives « en toute liberté, en âme et conscience, sans interférence politique ».

La Rédaction