RDC : Le CNOM accrédite 17 facultés de médecine à l’issue d’un contrôle national

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a publié, samedi, la liste officielle des facultés de médecine reconnues conformes aux normes nationales et internationales. Seules 17 universités sur l’ensemble du pays ont obtenu cette accréditation, au terme d’un processus de contrôle lancé en 2024.

Désormais, les diplômés issus de ces établissements seront directement inscrits au Tableau de l’Ordre des Médecins (TOM), sans devoir passer le test préalable jusque-là obligatoire pour tous les candidats à l’exercice de la profession.

Parmi les institutions accréditées figurent les grandes universités publiques telles que l’Université de Kinshasa (UNIKIN), l’Université de Lubumbashi (UNILU), l’Université de Kisangani (UNIKIS) et l’Université Officielle de Mbuji-Mayi (UOM), ainsi que des établissements privés de renom comme l’Université Catholique du Graben (UCG), l’Université Protestante au Congo (UPC) ou encore l’Université Catholique de Bukavu (UCB).

Liste des universités accréditées par le CNOM :

UNIKIN, UNILU, UNIKIS, UOM, UCG, UPC, UCB, UEA, UOB, UNIGOM, ULPGL, UNIKI, UNIUELE, UM, UNIKIK, UKA et UNITSHU.

Dans son communiqué signé par le secrétaire national, Dr Kapangala Wuma, et le président national, Dr Nsadi Fwene, le CNOM souligne que cette reconnaissance « concerne uniquement les facultés ayant déjà atteint le niveau de diplomation en docteur en médecine ».

Cette décision marque une étape importante dans la lutte contre la prolifération des écoles médicales de qualité douteuse. Elle vise, selon le CNOM, à « protéger les patients et garantir la crédibilité du corps médical congolais » en s’assurant que seuls des médecins formés selon les standards requis intègrent la profession.

Si cette mesure est saluée comme un gage de rigueur académique et professionnelle, elle pourrait cependant provoquer des frustrations dans les universités non retenues, dont les étudiants voient leur avenir incertain. Pour de nombreuses familles qui financent à grands frais les études médicales, cette sélection est perçue à la fois comme une garantie de qualité et comme un avertissement clair : seule une formation dans une faculté accréditée ouvre désormais la voie à une carrière médicale reconnue.

La Rédaction