Tshopo : ce qu’il faut savoir sur le présumé détournement de plus de 100.000 dollars impliquant Paulin Lendongolia
Un nouveau dossier secoue la scène politique de la Tshopo. Le Gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga est accusé par l’Assemblée provinciale d’avoir détourné plus de 100.000 dollars américains provenant de la quotité provinciale versée par l’Office Congolais de Contrôle (OCC).
Mais derrière ce tollé médiatique et politique, que révèle réellement cette affaire ?
Selon les informations recueillies par La Cloche du Congo et Lumière-News.cd, les fonds incriminés proviennent des frais de prestation de contrôle des transactions locales, effectuées par l’OCC en vertu de l’arrêté provincial signé par le Gouverneur.
Ce mécanisme vise à permettre à l’OCC d’assurer le contrôle qualité de tous les produits provenant d’autres provinces et destinés à la consommation locale, un dispositif censé protéger la population de la Tshopo contre les produits impropres.
Nos sources rappellent que ces transactions locales ne datent pas d’hier. Elles remontent à 1986, sous le gouvernorat de Salumu Mbunda, avant d’être interrompues, puis relancées en 2017 par l’ancien Gouverneur Jean Ilongo Tokole. Ce dernier avait rétabli, par arrêté, le paiement obligatoire de ces frais, répartis entre trois parties : l’OCC, la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et le gouvernement provincial. Ce dernier perçoit une quotité de 30 %, selon une clé de répartition bien connue.
Toujours selon nos sources, plusieurs anciens gouverneurs Constant Lomata, Louis-Marie Walle, Madeleine Nikomba, ou encore ceux ayant expédié les affaires courantes ont bénéficié de ces mêmes fonds.
Les montants varient selon les mois, oscillant généralement autour de 6.000 dollars, parfois moins selon les entrées.
Une question se pose donc : si ce mécanisme est considéré comme un détournement, faudrait-il alors inquiéter tous les anciens Gouverneurs de la Tshopo qui étaient bénéficiaires ?
Les mêmes sources révèlent que l’Assemblée provinciale, sous la législature actuelle comme sous les précédentes, avait déjà saisi l’OCC pour obtenir des éclaircissements sur cette clé de répartition.
L’OCC aurait, à plusieurs reprises, recommandé à la représentation provinciale de prendre une décision officielle sous forme d’édit afin que ces fonds soient désormais versés directement à la Direction générale des recettes de la province de la Tshopo (DGRPT).
En clair, ce vide juridique laisse la porte ouverte à diverses interprétations et alimente aujourd’hui la controverse.
Les sources proches du dossier précisent qu’il ne s’agirait pas d’un détournement, mais plutôt d’un avantage institutionnel reconnu au Gouverneur et aux membres de son gouvernement.
« Ce système n’a pas commencé avec Paulin Lendongolia. Il existe depuis plusieurs années. Parler de détournement aujourd’hui relève davantage d’une campagne visant à ternir son image », confie un proche du dossier à nos médias.
Ce dossier met une fois de plus en lumière les zones d’ombre qui entourent la gestion des quotités issues de certains services publics.
En l’absence d’un cadre juridique clair, ces pratiques héritées d’anciennes administrations risquent de continuer à semer la confusion entre avantages légaux et détournements présumés.
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