Tshopo : Fustigeant le « silence complice » de l’Assemblée provinciale, Guy Ramy dénonce le projet à hauts risques de 160 km de routes agricoles sollicité par la Province auprès du FPI

Après avoir pris connaissance de la nouvelle démarche du gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia Lebabonga, qui sollicite auprès du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) un financement destiné à la réhabilitation de 160 km de routes agricoles, le jeune leader Guy Ramy Lonia est monté au créneau via sa page officielle Facebook.

Il dénonce un projet jugé « à hauts risques », susceptible de ne rien apporter de concret à la province.

Selon lui, cette initiative réveille de profondes inquiétudes dans l’opinion publique, au regard du précédent échec cuisant du Programme national de développement des 145 territoires, dont la Tshopo n’a pratiquement tiré aucun bénéfice.

« Pas un seul hôpital réhabilité, aucune route durable, aucune action structurante. La seule réalisation visible fut l’achat de véhicules de luxe pour les 28 membres du bureau de l’Assemblée provinciale, un gaspillage de plus d’un million de dollars », fustige-t-il.

Pour Guy Ramy, la nouvelle sollicitation auprès du FPI s’apparente à un « piège budgétaire » qui risque, encore une fois, de priver les Tshopolais des dividendes attendus des investissements publics.

« Tout porte à croire que cet argent risque de s’évaporer sans laisser de trace sur le terrain », alerte-t-il.

Au-delà des inquiétudes financières, le jeune leader pointe également le silence assourdissant de l’Assemblée provinciale, censée jouer son rôle de contre-pouvoir.

« Au lieu de se montrer vigilante, elle s’est transformée en simple salle de sieste, laissant passer toutes les dérives du gouvernement provincial », déplore-t-il.

Il sied de rappeler que dans une correspondance datée du 27 juillet 2024 et adressée au directeur général du FPI, le gouverneur Paulin Lendongolia justifie sa requête par le retard accumulé dans l’exécution de certains engagements, conséquence des élections du 29 avril dernier et du changement intervenu à la tête de la province.

Il assure que les fonds sollicités permettront de réhabiliter 160 km de routes de desserte agricole à travers les sept territoires de la Tshopo ainsi que dans l’hinterland de Kisangani.

En attendant la réaction du FPI, plusieurs voix s’élèvent déjà pour exiger davantage de transparence, de suivi et d’évaluation dans l’utilisation des fonds publics, afin que ce projet ne se transforme pas en une nouvelle désillusion pour la population tshopolaise.

Rédaction