Tshopo : Le député Aimé Eyane tacle son collègue Emmanuel Makoka et clarifie le rejet de la question orale visant le gouverneur

24 heures après le rejet, par 17 députés provinciaux, d’une question orale avec débat adressée au gouverneur de province Paulin Lendongolia Lebabonga, le député élu de la ville de Kisangani, Dr Aimé Eyane, s’est exprimé devant la presse ce vendredi. Objectif : mettre fin aux spéculations, notamment celles évoquant une présumée corruption visant à étouffer l’action parlementaire initiée par son collègue Emmanuel Makoka.

Sans détour, le député Eyane a donné le ton :

« Nous voulons de la clarté et de la cohérence. Une institution sérieuse fonctionne selon les textes. Nous attendons les conclusions des commissions, pas des débats redondants.»

Le député Eyane a vivement contesté la recevabilité même de la question déposée par son collègue. Selon lui, celle-ci aurait dû être rejetée par le bureau de l’Assemblée dès sa soumission, car elle portait sur des sujets déjà couverts par des commissions d’enquête parlementaire mises en place trois semaines auparavant.

« Le bureau aurait dû déclarer cette question irrecevable dès le départ. Les points évoqués sont déjà traités par les commissions chargées de la modernisation du stade Lumumba, de la réhabilitation de la RN4 et de l’analyse de la situation financière de la province », a-t-il expliqué.

Eyane a par ailleurs rappelé que l’Assemblée provinciale dispose de cinq outils de contrôle parlementaire : la question orale, la question d’actualité, l’interpellation, la commission d’enquête, et les commissions permanentes. Dès lors, relancer les mêmes sujets par une autre procédure devient, selon lui, une violation manifeste de l’article 165 du règlement intérieur, qui interdit toute redondance ou interférence avec un débat en cours.

Face aux allégations de corruption selon lesquelles certains députés auraient été soudoyés pour bloquer la question Dr Eyane s’est montré catégorique :

« Ce sont des accusations graves. Si quelqu’un affirme que des billets ont circulé, qu’il apporte les preuves. Nous nous connaissons tous ici », a-t-il martelé.

Dr Eyane n’a pas mâché ses mots envers l’initiateur de la question orale, son collègue Emmanuel Makoka, qu’il accuse de précipitation et de méconnaissance des textes :

« Cette démarche était précipitée et traduit un manque de maîtrise des règles parlementaires. On ne peut pas interférer avec le travail des commissions en cours », a-t-il tranché.

Pour le député Eyane, l’essentiel réside dans la continuité des travaux déjà engagés par les commissions parlementaires. Il appelle à la discipline et au respect des mécanismes institutionnels :

« La clarté et la cohérence doivent guider nos actions. Une Assemblée sérieuse se conforme aux textes. Ce que nous attendons maintenant, ce sont les rapports des commissions, pas un doublon procédural », a-t-il conclu.

Rédaction