Tshopo : le directeur provincial de la CNPR Jasmin Ofuka clarifie sur les conditions du recyclage et rassure les conducteurs des engins roulant

Face au mécontentement d’un groupe de taximans dits « indépendants » protestant contre l’achat présumé obligatoire de gilets, le directeur provincial de la Commission nationale de la prévention routière (CNPR/Tshopo), Jasmin Ofuka, s’est confié ce mercredi à la presse afin de clarifier la portée réelle de l’opération de recyclage obligatoire des conducteurs et rassurer les professionnels du transport urbain.

Selon lui, aucune disposition légale n’impose aux conducteurs d’acheter un gilet dans le cadre du recyclage en cours. Le gilet, a-t-il précisé, est un outil d’identification souvent utilisé par les associations, mais n’est pas un critère déterminant dans la mise en œuvre du programme officiel.

« Le port du gilet relève de l’organisation interne des associations de motards. Ce n’est ni une exigence de la CNPR, ni une condition préalable pour accéder à la formation », a-t-il affirmé.

M. Ofuka a rappelé que l’identification des conducteurs constitue la première étape obligatoire avant le recyclage, conformément à l’arrêté provincial N°001 du 30 mai 2025. Cette fiche d’identification vise à connaître le profil du conducteur (nom, statut — membre d’une association ou indépendant —, niveau d’étude, etc.) pour adapter le contenu pédagogique en fonction des réalités de chacun.

« Comment former une personne qu’on ne connaît pas ? Nous devons identifier d’abord pour mieux orienter la formation, selon qu’il s’agisse d’un motard licencié, d’un chauffeur expérimenté ou d’un jeune débutant », a-t-il justifié.

Le directeur provincial a tenu à dissiper la peur d’une marginalisation des motards indépendants, souvent perçus comme non organisés ou réfractaires aux initiatives officielles. Il a rappelé que l’opération de recyclage s’adresse à tous les conducteurs, quel que soit leur statut : motards, chauffeurs, cyclistes, pousse-pousseurs, voire même conducteurs de charrettes.

« Il ne s’agit pas d’une campagne ciblée contre les taximans. C’est une opération globale, de prévention et de professionnalisation du secteur de la route dans notre province », a-t-il insisté.

Tout en réaffirmant le caractère légal et progressif de l’opération, Jasmin Ofuka a appelé les différentes couches de conducteurs à se rapprocher de la CNPR pour mieux comprendre le processus et faire valoir leurs préoccupations dans un cadre structuré.

« Nous continuons les concertations. Après avoir rencontré les représentants des motards, nous allons aussi échanger avec les chauffeurs et autres catégories de conducteurs. L’objectif est de construire un système inclusif, transparent et efficace », a-t-il conclu.

Rédaction