Tshopo : Le Réseau de Protection dénonce les graves atteintes aux libertés et exige un procès équitable pour Jedidia Mabela

Après l’arrestation de l’activiste des droits humains et militant de la LUCHA, Jedidia Mabela, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer cette arrestation arbitraire et exiger sa liberté. C’est le cas du réseau de Protection des victimes, témoins, défenseurs des droits de l’homme et Journalistes(R.P)

Dans un communiqué de presse parvenu ce mardi 07 octobre à lumierenews.cd, cette structure citoyenne exprime sa vive inquiétude suite à cette arrestation et à sa condamnation intervenue le 1er octobre 2025 à Kisangani.

Selon le Réseau, cette arrestation fait suite à un sit-in pacifique organisé devant l’Assemblée provinciale de la Tshopo, où les manifestants ont lu et déposé un mémorandum appelant à un contrôle parlementaire strict de la gestion provinciale. La répression a été disproportionnée, causant une blessure à la tête du manifestant Lambert Bakonda, la disparition de plusieurs participants et des menaces sérieuses contre d’autres.

Condamné le 2 octobre par le Tribunal de Paix de Kisangani Makiso à sept mois de servitude pénale principale et 1.500.000 FC, Mabela a fait face à une procédure judiciaire entachée d’irrégularités, soulevant de graves questions sur l’équité du procès.

Le Réseau dénonce fermement ces atteintes graves aux libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, le droit de manifester pacifiquement et la sécurité des citoyens de la Tshopo.

Ainsi, cette structure citoyenne recommande ce qui suit :

1. Garantir un procès équitable pour Monsieur Mabela devant la juridiction d’appel, conformément aux standards internationaux.

2. Veiller au respect du principe de proportionnalité par les forces de l’ordre.

3. Ouvrir des enquêtes indépendantes pour retrouver les manifestants disparus et faire toute la lumière sur les violences.

4. Assurer la protection des défenseurs des droits humains et la liberté de manifester sans intimidation ni menace.

5. Renforcer la solidarité et vigilance de la société civile face à ces graves atteintes.

Le Réseau rappelle que la protection des droits humains demeure essentielle pour bâtir une société juste, démocratique et pacifique.

Rédaction