Tshopo : les défis du climat des affaires au cœur d’une rencontre stratégique entre le ministre Senold Tandia et une délégation de l’ANAPI

De retour dans la province après un séjour à Kinshasa pour raisons d’État, le ministre provincial de l’Économie, du Commerce, de l’Entrepreneuriat et des PME de la Tshopo, Senold Tandia Akomboyo, a reçu en audience ce lundi une délégation de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (ANAPI), conduite par Michel Maswapi Kipundo, directeur en charge du climat des affaires.

La rencontre, qui s’est tenue dans le bureau du ministre, s’inscrit dans le cadre de la tournée de sensibilisation de l’ANAPI sur les réformes économiques en cours en République démocratique du Congo, avec un accent particulier sur la promotion des investissements locaux.

En prélude à une réunion stratégique prévue ce mardi 5 août avec les députés et ministres provinciaux, la délégation de l’ANAPI a présenté ses civilités au ministre Tandia et lui a exposé les objectifs de sa mission dans la province.

Dans son intervention, le ministre a dressé un état des lieux réaliste mais porteur d’espoir du climat des affaires dans la Tshopo, tout en saluant les efforts entrepris au niveau national pour améliorer l’attractivité économique du pays. Il a notamment mis en lumière les immenses potentialités encore sous-exploitées de la province dans des secteurs clés comme l’agriculture, les mines, les forêts et l’industrie.

« La Tshopo regorge de ressources abondantes, mais il faut lever de nombreux obstacles pour les transformer en richesses réelles », a-t-il souligné.

Parmi les principaux défis structurels évoqués figurent :

Le mauvais état des infrastructures routières, en particulier la Route nationale n°4, essentielle à la fluidité des échanges commerciaux. Le ministre a plaidé pour l’accélération des travaux de modernisation en cours.

L’insuffisance du transport fluvial, avec un nombre limité de bateaux sur l’axe Kisangani–Kinshasa, freinant les échanges économiques. Il a appelé à stimuler l’investissement dans la logistique fluviale.

Le déficit en électricité, obstacle majeur à l’industrialisation. Le ministre a réitéré la nécessité urgente de réhabiliter la centrale hydroélectrique Tshopo 1.

Le faible accès au financement, un frein pour les entrepreneurs locaux, souvent laissés-pour-compte par les institutions bancaires. Il a demandé la mise en place de mécanismes concrets de soutien financier : crédits, subventions ou lignes de financement dédiées.

Les tracasseries administratives et fiscales, bien que des efforts de rationalisation soient en cours sous l’impulsion du gouverneur Paulin Lendongolia Lebabonga.

Le ministre Tandia a également réaffirmé l’engagement du gouvernement provincial à instaurer une fiscalité plus équitable, notamment en faveur des PME/PMI, moteur essentiel de l’économie locale.

Enfin, il a salué le rôle crucial de l’ANAPI en tant que partenaire stratégique pour l’amélioration du climat des affaires, le renforcement des réformes institutionnelles, l’attraction des investisseurs et le développement des capacités locales, en synergie avec le gouvernement provincial.

« Nous comptons sur le soutien actif de l’ANAPI pour accompagner la Tshopo dans sa marche vers un environnement plus propice aux investissements », a conclu le ministre.

Rédaction