Tshopo – Session de septembre : « Nous ne pouvons pas voter un nouveau budget sans avoir au préalable évalué celui de 2024 », lâche d’un ton franc Mateus Kanga.

La session ordinaire de septembre s’est ouverte ce mardi à l’Assemblée provinciale de la Tshopo dans une atmosphère solennelle, marquée par un discours de haute portée du président Mateus Kanga Londimo.

Traditionnellement consacrée au débat budgétaire, cette session a été placée par son président sous le signe de la rigueur et de la transparence. Avec un ton ferme, Mateus Kanga a rappelé que l’heure n’était pas seulement à l’adoption de nouvelles prévisions financières, mais d’abord à l’évaluation approfondie de l’exécution du budget 2024.

« Nous ne pouvons pas voter un nouveau budget sans avoir au préalable évalué celui de 2024 », a-t-il martelé devant les députés provinciaux.

Selon lui, le budget ne saurait se limiter à « de simples chiffres couchés sur du papier », mais doit s’affirmer comme un véritable levier de progrès social et de développement.

Interpellant les élus sur la réalité vécue dans leurs circonscriptions respectives – Bafwasende, Banalia, Basoko, Isangi, Opala, Ubundu, Yahuma et Kisangani – le président de l’Assemblée a posé une question dérangeante :

« Qu’avons-nous réellement constaté comme résultats ? »

Pour Mateus Kanga, la crédibilité des institutions repose sur la capacité des députés et du gouvernement provincial à rendre compte de l’utilisation des ressources déjà mobilisées, avant de projeter de nouvelles ambitions pour 2025.

Au-delà des questions budgétaires, son adresse a élargi la réflexion à la gouvernance provinciale et à la stabilité politique. Tout en saluant les efforts de cohésion entre institutions, il a rappelé que cette stabilité ne prend tout son sens que si elle se traduit par des avancées concrètes au bénéfice de la population : infrastructures, services sociaux, éducation, santé et développement rural.

« Le temps qui passe nous rappelle à tous la nécessité de dresser un bilan sincère, de tirer les enseignements et de consolider l’avenir », a-t-il insisté.

En appelant ses collègues à la rigueur et à la transparence, Mateus Kanga Londimo a voulu réaffirmer la place de l’Assemblée provinciale comme véritable organe de contrôle démocratique et d’orientation stratégique.

« Nous devons éviter de voter un budget qui ne serait qu’une suite de promesses non tenues. C’est à travers une évaluation sincère que nous gagnerons la confiance de la population », a-t-il conclu.

L’ouverture de cette session met en évidence trois grands défis pour la province :

✓Évaluer sincèrement le budget 2024 avant de projeter celui de 2025 ;

✓Consolider la gouvernance et la stabilité institutionnelle ;

✓Répondre à l’urgence sécuritaire qui continue de peser sur les habitants.

Dans ce contexte, la session ordinaire de septembre s’annonce non seulement budgétaire, mais surtout politique et stratégique. La population, de plus en plus exigeante, attend des élus des résultats concrets plutôt que des promesses répétées.

Rédaction