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Tshopo : un rapport accablant publié par deux ONGs dévoile les réseaux opaques de l’exploitation illégale de l’or et du diamant

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Deux organisations de défense des droits humains, IPODOR (Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion) et PLDDH (Patrice Emery Lumumba pour le Développement Communautaire, la Défense et la Protection des Droits de l’Homme), viennent de rendre public un rapport explosif intitulé :
« Qui alimente l’exploitation illégale de l’or et des diamants dans la province de la Tshopo : défis, impacts et voies de réformes ».

Dans un point de presse tenu jeudi à Kisangani, le Me Simplice Kapipa, Directeur exécutif de l’ONG PELDDH a indiqué que les investigations ont porté sur plusieurs zones aurifères et diamantifères des territoires de Bafwasende, Banalia, Basoko et Ubundu, identifiant les acteurs en présence et les conséquences économiques, sociales et environnementales sur les populations.

Dans l’exposé des conclusions cette enquête menée entre août et septembre 2025, ce document lève le voile sur un système minier largement informel, fragilisé par la corruption, la militarisation et l’absence de contrôle de l’État.

Selon le rapport présenté aux chevaliers de la plume, l’exploitation dans la Tshopo repose principalement sur l’or et les diamants, mais elle se déroule à plus de 80 % de manière artisanale ou semi-industrielle, souvent en dehors du cadre légal.

Les deux ONG dénoncent un climat marqué par :

✓l’absence quasi totale de traçabilité,

✓la présence d’opérateurs étrangers – notamment chinois – travaillant illégalement,

✓la militarisation de certains sites,

✓des conflits fonciers récurrents,

✓et la faiblesse des mécanismes de transparence et de gouvernance.

Plus grave encore, le rapport affirme que plusieurs entreprises opèrent illégalement avec de simples permis de recherche, en violation directe du Code minier, exploitant des gisements sans autorisation d’exploitation.

La situation environnementale est jugée critique. Les ONG relèvent :

✓l’abattage massif d’arbres,

✓la dégradation des sols,

✓la pollution des cours d’eau,

✓et la non-réalisation systématique des études d’impact environnemental et social (EIES) pourtant obligatoires.

Ces pratiques mettent en péril les écosystèmes, mais aussi la santé et les moyens de subsistance des communautés riveraines.

Des recommandations fortes pour “sauver la Tshopo”

Face à ces constats préoccupants, le rapport appelle à une réforme urgente et profonde du secteur minier dans la province. Parmi les principales recommandations :

✓Renforcer la régulation et la gouvernance du secteur,

✓Protéger les droits des communautés locales,

✓Exiger la transparence et la traçabilité dans toute la chaîne d’approvisionnement,

✓Accélérer la formalisation des coopératives et des exploitants artisanaux,

✓Veiller au strict respect du Code minier,

✓Renforcer l’action du Cadastre minier, de l’administration des Mines et des services déconcentrés,

✓Implication accrue de l’ITIE-RDC pour la publication des données sensibles,

✓et organisation d’un audit complet des titres et activités minières dans la Tshopo.

Les ONG insistent également sur la nécessité d’une participation communautaire effective et d’un suivi indépendant pour faire de l’exploitation minière un véritable moteur de développement inclusif, plutôt qu’une source de déstabilisation.

La Rédaction. Contact : +243 850 710 634 & +243 826 769 494 & +243 817 180 576 Adresse physique du bureau : Makiso, Kisangani, TSHOPO, RD. Congo.

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