Tshopo : Véronique Mokoto dénonce la manipulation politique et appelle à la fin de l’indifférence face aux violences d’Isangi
La consternation demeure vive dans la province de la Tshopo après les récents événements tragiques survenus dans le territoire d’Isangi. Mme Véronique Mokoto, fondatrice de la Fondation Impossible n’est pas Véronique Mokoto et membre du cabinet du ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a condamné avec vigueur le climat de manipulation politique et de violence qui s’installe dans la province.
Selon elle, plusieurs députés provinciaux seraient devenus les instruments d’une manipulation orchestrée par le gouvernorat, alors même que la population vit dans la peur, marquée par une insécurité grandissante et des rumeurs malsaines autour de prétendues pratiques mystiques. Ces fausses accusations de « disparition des sexes masculins » auraient, selon Mme Mokoto, « engendré un climat de peur et de barbarie, plongeant la Tshopo dans une spirale de violence inacceptable ».
Dans un ton mêlant indignation et compassion, elle a dénoncé le silence coupable et l’inaction des autorités face à cette situation dramatique :
« Tout cela ne concerne pas nos députés provinciaux ni leur manipulateur. Pour eux, ce qui compte, c’est l’argent », a-t-elle martelé.
Cette réaction intervient après le meurtre atroce de Matthieu Mosisi, expert en santé publique, et de son équipe médicale en mission officielle à Yafira et Ilambi. Ces agents, dépêchés sur le terrain pour une enquête sanitaire, ont été lynchés, brûlés vifs et jetés dans l’eau par une foule prise de panique et instrumentalisée.
Mme Mokoto a exhorté les autorités provinciales, souvent absentes du terrain, à aller au-delà des simples déclarations publiques pour restaurer la paix et la confiance entre institutions et citoyens :
« Nous condamnons fermement cet acte criminel et exprimons toute notre solidarité envers la famille de mon frère, le docteur Matthieu Mosisi », a-t-elle déclaré avec émotion.

Elle a, par ailleurs, formulé plusieurs recommandations urgentes, parmi lesquelles :
✓L’ouverture d’enquêtes sérieuses pour identifier et sanctionner les auteurs des crimes ;
✓Une campagne de sensibilisation contre les rumeurs et les violences communautaires ;
✓Le renforcement de la sécurité des agents de santé et de la population dans toute la Tshopo.
Pour Véronique Mokoto, l’heure n’est plus aux promesses mais à l’action :
« Il faut des actes forts pour que ces drames ne se reproduisent plus. Chaque vie perdue par ignorance est une honte pour nos dirigeants », a-t-elle conclu.
Alors que les tensions persistent et que les rumeurs continuent de se propager, l’appel de Mme Mokoto résonne comme un cri du cœur pour la raison, la justice et la dignité humaine dans une province meurtrie, mais encore debout.
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