Tshopo : vers une nouvelle gouvernance participative de la réserve de Yangambi
La réserve de biosphère de Yangambi s’engage sur la voie d’une gestion concertée et durable. Une feuille de route actualisée du plan simple de gestion (PSG) et du zonage vient d’être validée à Kisangani, marquant une étape décisive dans la préservation de cet écosystème unique du nord-est de la République démocratique du Congo.
Organisé du 30 au 31 octobre par l’UNESCO et ses partenaires, l’atelier participatif a réuni autorités provinciales, experts environnementaux, représentants communautaires et organisations locales autour d’un objectif commun : redéfinir les mécanismes de protection et d’utilisation durable des ressources naturelles de la réserve.
« J’invite toutes les parties prenantes à s’approprier les conclusions et recommandations issues de cet atelier. Le gouvernement provincial accompagnera la mise en œuvre des activités d’éducation environnementale, de cartographie et d’actualisation de la superficie de la réserve », a déclaré le ministre provincial des Transports et Voies de communication, Ghislain Mogenya Baraka, représentant le gouverneur de la Tshopo lors de la clôture des travaux.
M. Mogenya a salué la vision du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son engagement en faveur de la biodiversité et de la paix dans la partie orientale du pays. Il a également insisté sur la dimension participative de cette feuille de route, « un instrument stratégique pour coordonner les actions des autorités locales, services techniques, communautés et ONG ».
De son côté, l’administrateur du territoire d’Isangi, Toussaint Loholokeke Boseke, a souligné l’urgence de réduire la pression humaine sur la forêt. « Cette réserve, reconnue depuis 1939, fait face à des menaces croissantes liées à l’agriculture, au bois énergie et à la chasse. Nous devons promouvoir des alternatives durables telles que l’élevage et l’agroforesterie », a-t-il plaidé.
Pour les communautés locales, cet atelier a permis d’éclaircir les zones d’activités et de protection. Liliane Otono Lituka, cheffe du groupement Yawenda, s’est réjouie des précisions apportées :
« Nous savons désormais où exercer nos activités sans nuire à la forêt. Je vais restituer ces enseignements à ma population pour qu’elle respecte le zonage et protège la réserve. »
Un procès-verbal officiel de validation a été signé à cette occasion par le gouvernement provincial et l’ensemble des participants, scellant ainsi un engagement collectif pour la mise en œuvre effective de la feuille de route.
Classée réserve de biosphère depuis 1939, Yangambi s’étend sur plus de 250.000 hectares entre les territoires d’Isangi et de Banalia, à une centaine de kilomètres de Kisangani. Jadis centre de recherche forestière et agricole de référence, elle abrite une biodiversité exceptionnelle et plusieurs espèces endémiques, sous la supervision scientifique de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique (INERA).
Avec cette nouvelle dynamique de gouvernance participative, Yangambi aspire à redevenir un modèle africain de conservation intégrée où les communautés locales deviennent actrices de la durabilité écologique.
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