US-Africa Business Summit 2025 : Le corridor de Lobito, un axe stratégique de paix, de croissance et d’intégration régionale pour la RDC
Le 17e Sommet des affaires États-Unis–Afrique s’est ouvert ce lundi à Luanda, sous l’égide du Président angolais et président en exercice de l’Union africaine, João Lourenço. En présence de six chefs d’État africains, de plusieurs chefs de gouvernement, de hauts responsables institutionnels, d’une centaine de chefs d’entreprises et d’une importante délégation américaine du département du commerce, les échanges ont porté sur le renforcement du partenariat économique entre les États-Unis et l’Afrique.
Dans son discours d’ouverture, le Président Lourenço a souligné l’importance de bâtir une relation équilibrée et respectueuse entre les deux continents :
« Avec ses vastes terres arables, ses ressources minières stratégiques et sa population jeune, l’Afrique est une opportunité unique pour un partenariat mutuellement avantageux avec les États-Unis. Mais ce partenariat doit respecter notre souveraineté », a-t-il martelé.
Appelant à un changement de paradigme, il a rappelé que les États-Unis, n’ayant jamais été colonisateurs en Afrique, ont l’opportunité de construire un nouveau type de coopération, fondée sur le respect, la transparence et les intérêts partagés.
Cependant, des voix se sont élevées pour questionner la cohérence de cette vision. Le président de la Commission de l’Union africaine a notamment interrogé les intentions américaines, alors que 36 pays africains sont actuellement sous restrictions de visas, que l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) est menacé de suspension, et que de nouvelles taxes douanières pèsent sur plusieurs pays africains.
Parmi les projets phares mis en lumière lors du sommet, le Corridor de Lobito a fait l’objet d’un panel spécifique, soulignant sa dimension géostratégique. Délégué par le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Vice-Premier ministre, ministre des Transports, des Voies de communication et du Désenclavement, Jean-Pierre Bemba, a présenté cette initiative comme un pilier de la vision économique et logistique commune entre la RDC, l’Angola et la Zambie.
« Le Corridor de Lobito ne se limite pas à un axe logistique : il incarne une vision stratégique de désenclavement, de stabilité régionale et de développement partagé », a affirmé le VPM Bemba.
Soutenu par les États-Unis à travers l’initiative PGII (Partnership for Global Infrastructure and Investment), ce projet offre à la RDC un accès direct à l’océan Atlantique via le port de Lobito, facilitant l’exportation de minerais tels que le cuivre et le cobalt, qui représentent à eux seuls plus de 80 % des recettes d’exportation du pays.
Selon le ministre, cette alternative logistique réduit significativement le temps de transit vers les marchés internationaux, tout en renforçant la résilience et la compétitivité de la chaîne de valeur minière congolaise.
« Grâce à une ligne ferroviaire modernisée, la RDC disposera d’un accès plus rapide, plus économique et plus fiable aux marchés nord-américains et européens », a-t-il souligné.
En marge des travaux, le Président Félix Tshisekedi s’est entretenu en tête-à-tête avec son homologue angolais João Lourenço pour renforcer la coopération bilatérale. Il a également rencontré plusieurs dirigeants d’entreprises et investisseurs internationaux intéressés par les opportunités offertes en RDC.
La rencontre prévue avec Massad Boulos, conseiller Afrique de Donald Trump, a été reportée en raison de l’arrivée tardive de ce dernier à Luanda.
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