Voirie urbaine de Kisangani : le Prof. Sylvain Alongo réagit aux propos du sénateur Jean Bamanisa sur les travaux en cours
Le sénateur Jean Bamanisa Saïdi séjourne à Kisangani, son fief électoral, dans le cadre des vacances parlementaires.
Lors d’une sortie médiatique recente, le senateur Bamanisa a critiqué sévèrement l’état général de la province de la Tshopo, n’hésitant pas à pointer du doigt aussi bien ses successeurs.
Dans l’une de ses récentes déclarations, relative aux travaux de réhabilitation de la voirie urbaine de Kisangani qu’il a visités samedi, le sénateur Bamanisa s’est montré particulièrement virulent. Il a remis en cause non seulement la qualité de certaines réalisations, mais a également affirmé détenir des documents faisant état d’indices sérieux de surfacturation, dépassant largement les coûts officiels.
Face à ce qu’il qualifie des propos jugés excessifs, voire infondés, le directeur technique du Bureau central de coordination (BCECO), le Prof. Dr. Ir. Sylvain Alongo Longomba, a tenu à faire une mise au point ce dimanche, dans le but de rétablir les faits et d’apporter des précisions techniques sur l’exécution du projet de modernisation de la voirie de Kisangani.

Ci-dessous l’intégralité de sa mise au point :
Mise au point du Prof. Dr. Ir. Sylvain ALONGO LONGOMBO
« À propos des sorties médiatiques du Sénateur Jean BAMANISA SAIDI sur les travaux de la voirie urbaine de Kisangani
La récente sortie médiatique du Sénateur Jean Bamanisa Saïdi, relative aux travaux de réhabilitation de la voirie urbaine de Kisangani, s’apparente davantage à une logorrhée opportuniste qu’à une contribution constructive au débat public. Elle trahit un besoin pressant, mêlant nostalgie politique et quête de visibilité, de réactiver sa présence dans la mémoire collective des Boyomaises et Boyomais. Toutefois, cette tentative s’enlise dans une représentation profondément dévoyée, partielle et erronée de la réalité du terrain.
Plutôt que d’éclairer l’opinion publique avec rigueur, objectivité et responsabilité – comme on peut légitimement l’attendre d’un parlementaire de son rang – le Sénateur Bamanisa a opté pour un discours empreint d’accusations graves, dénuées de fondement technique ou financier vérifiable. En citant nommément des personnes, en insinuant des pratiques de surfacturation et de détournement, et en caricaturant l’action de l’État, il s’éloigne de la posture d’homme d’État pour verser dans une posture polémique et populiste.
Il est regrettable que des plateformes universitaires et médiatiques locales soient sollicitées pour propager des affirmations infondées, susceptibles de jeter le discrédit sur des institutions nationales telles que le BCECO, sur des entreprises engagées dans des contextes souvent complexes, et sur des professionnels œuvrant avec rigueur au service de l’intérêt général.

Dans un État de droit, la redevabilité ne se construit pas dans l’arène des insinuations médiatiques, mais sur la base de faits étayés, dans le respect des procédures de contrôle et de reddition des comptes prévues par les lois de la République. À ce titre, les instances habilitées – Sénat, Cour des comptes, IGF, ou autres – disposent de tous les outils nécessaires pour évaluer objectivement la conformité des travaux, l’usage des ressources et le niveau de performance des parties impliquées.
Il est donc indispensable que chacun – à commencer par les responsables politiques – œuvre à apaiser le climat social et institutionnel autour des grands chantiers de la République, en évitant les jugements précipités, les amalgames dommageables, et les dérives populistes qui desservent plus qu’elles ne servent l’intérêt national.
Je reste convaincu que la vérité des faits finira toujours par s’imposer. Et que les citoyens de Kisangani, informés avec honnêteté et respect, sauront distinguer entre les effets d’annonce spectaculaires et le travail de fond, souvent discret, mais structurant et durable, réalisé sur le terrain.»
Prof. Dr. Ir. Sylvain ALONGO LONGOMBA
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