Washington : Signature historique d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda attendue ce vendredi 27 juin

Après des mois de tensions, de tractations diplomatiques intenses et de médiations internationales, un pas décisif vers la paix semble enfin se profiler dans la région des Grands Lacs.

Selon une annonce officielle faite par Tina Salama, porte-parole du Président de la République démocratique du Congo, via son compte X (anciennement Twitter), la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda est prévue ce vendredi 27 juin à 13h30, heure de Washington (18h30 à Kinshasa).

La cérémonie se déroulera dans la capitale américaine, sous l’égide du Département d’État, en présence du Secrétaire d’État américain Marco Rubio, figure centrale de la diplomatie américaine dans la région depuis le début du conflit. Il sera accompagné de Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État aux Affaires étrangères de la RDC, et de son homologue rwandais, dont le nom n’a pas encore été confirmé publiquement.

Ce sommet diplomatique intervient dans un climat chargé d’émotions et d’espoir pour les peuples congolais et rwandais, durement éprouvés par plusieurs années d’affrontements militaires, d’instabilité frontalière et de graves violations des droits humains.

L’accord qui sera signé ce vendredi n’est pas une surprise pour les observateurs avertis. Il s’agit du même document qui a été paraphé la semaine précédente par les délégués officiels des deux pays lors d’une rencontre préparatoire à Addis-Abeba, sous la médiation conjointe de l’Union africaine et des États-Unis.

Bien que le contenu détaillé de l’accord n’ait pas encore été rendu public, plusieurs sources diplomatiques affirment qu’il inclurait les engagements suivants :

✓Un cessez-le-feu immédiat et permanent, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri ;

✓Le retrait des forces étrangères de toutes les zones occupées ;

✓Un engagement conjoint à lutter contre les groupes armés opérant à l’est de la RDC ;

✓La mise en place d’une commission mixte de surveillance et de suivi, avec le soutien logistique de l’ONU et de l’Union africaine.

Les États-Unis, à travers leur Département d’État, ont joué un rôle de premier plan dans ce processus. Marco Rubio, bien qu’homme politique traditionnellement associé à la politique intérieure, a récemment été nommé à ce poste stratégique par l’administration américaine, qui cherche à réaffirmer son influence en Afrique centrale, face à la montée en puissance d’autres acteurs géopolitiques, notamment la Chine et la Russie.

À Kinshasa, la population et les analystes politiques accueillent cette initiative avec prudence, mais aussi avec espoir. Le gouvernement congolais, qui a régulièrement accusé le Rwanda de soutenir le M23 et d’autres groupes rebelles actifs à l’est du pays, souhaite montrer à l’opinion nationale et à la communauté internationale sa volonté de tourner la page.

Du côté rwandais, Kigali pourrait utiliser cette signature comme gage de bonne foi diplomatique, tout en espérant obtenir des garanties sur la sécurité de ses frontières et la neutralisation des forces hostiles à son régime, encore actives sur le sol congolais.

Signalons que la journée du 27 juin 2025 pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire tourmentée des relations entre la RDC et le Rwanda. Entre promesse de paix et vigilance stratégique, le monde aura les yeux rivés sur Washington, dans l’espoir qu’enfin, la diplomatie triomphe sur les armes.

La Rédaction

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