Tshopo : les leaders intellectuels publient une deuxième enquête qui scandalise et offrent une « passe en or » à l’Assemblée provinciale

L’Association des Leaders Intellectuels de la Grande Orientale (ALIPO) a présenté les conclusions de sa deuxième enquête sur la gouvernance du gouverneur Paulin Londongolia, mettant en lumière certains aspects à améliorer et certaines zones nécessitant un suivi accru par l’assemblée provinciale de la Tshopo.

Lors d’un point de presse tenu ce mercredi à Kisangani, le coordonnateur de l’ALIPO, Professeur Grison Kakumbi, a présenté un rapport détaillé et encouragé les députés provinciaux à poursuivre le contrôle et l’évaluation des initiatives en cours.

Selon le rapport, plusieurs projets emblématiques méritent une attention particulière. Il s’agit notamment :

✓ Le stade Lumumba : 1 million de dollars alloué par le gouvernement central pour sa rénovation reste à clarifier, et la population s’interroge sur l’avancement des travaux.

✓ La réhabilitation de l’axe Kisangani-Opala : 3 millions de dollars avaient été prévus pour ce projet, mais les travaux ont connu des interruptions après leur lancement, sans communication officielle détaillée.

✓ La mini-centrale photovoltaïque de Banalia : projet énergétique destiné à la population locale dont l’évolution n’a pas été largement partagée, laissant la population dans l’attente de résultats concrets.

« Il est important de procéder à une évaluation complète des projets avant d’entamer de nouvelles initiatives budgétaires », a souligné le Professeur Kakumbi.

Le rapport attire également l’attention sur la situation sociale et humanitaire dans la province, notamment les enfants de la rue, les déplacés internes et la nécessité d’interventions visibles face aux catastrophes naturelles. L’ALIPO encourage les autorités à transformer les engagements en actions concrètes afin que la population constate l’impact réel des fonds publics.

Par ailleurs, les leaders intellectuels ont salué la démarche démocratique des députés provinciaux : « Vous avez ouvert le contrôle interne, et la population a pu suivre en direct. C’était une décision qui mérite nos félicitations », ont-ils déclaré. L’association appelle désormais l’Assemblée provinciale à suivre attentivement l’exécution des projets, l’utilisation des fonds et leurs effets sur la population.

« La population souhaite voir l’État dans l’action, et non seulement dans la communication », a rappelé l’ALIPO, insistant sur la nécessité pour les gouvernants d’agir pour le bien commun et de garantir des résultats tangibles.

En conclusion, l’ALIPO a adressé un message aux députés provinciaux et au gouverneur : « La Tshopo a besoin de résultats concrets. La transparence, la responsabilité et l’impact sur la vie quotidienne des populations doivent guider les actions. L’heure de l’action a sonné. »

Rédaction